La campagne du front de gauche aux présidentielles recueille l'adhésion de la gauche radicale, comme en son temps les candidatures d'O. Besancenot et d'A. Laguiller avaient elles aussi recueilli l'adhésion de la gauche radicale.

Le premier constat à tirer c'est que cette gauche radicale est nombreuse et pérenne. Le second constat à tirer c'est que cette gauche de combat se dilue les présidentielles passées. Si il ne résoud pas les questions qui lui sont posées le front de gauche peut lui aussi se fracasser sur les récifs de l'aprés présidentielles. Ces questions il faut les poser dès à présent pour que les fronts et les blocs à venir passent le cap d'une seule échéance.

Pour ce qui me concerne les problèmes sont les suivants : la logique les présidentielles au PG et les législatives au PCF contient une bombe à retardement celle de la participation ou non du PCF à un éventuel gouvernement Hollande. Gelée depuis la création du front de gauche cette question a rdv avec l'histoire en juin prochain. La répartition aux législatives ( 80 % des circonscriptions pour le pcf et 20 % pour les 7 autres partis, associations, regroupements ) est profondément inéquitable. La signature à retardement de l'accord sur le 34 par les seuls PG et PCF a fait l'objet d'une guerre de tranchée dont les effets ne seront pas gommés ( autoproclamation de la candidature barbazange hors pcf mise à l'écart du PG et refus de celui ci d'y participer).

Face à celà il reste à réaffirmer en positif ce qu'est notre conception des fronts et des blocs. C'est un cadre réellement unitaire ou il est défendu un référentiel commun. Ce référentiel peut être partiel et ne pas refléter l'entièreté d'un programme. A l'inverse si il y a programme les porte-parole sont liés à ce programme ils ne peuvent pas se servir du front comme cache sexe de la politique de leur parti.

C'est ce que je regrette aujourd'hui dans la candidature censée représenter le front de gauche dans la sixième circonscription biterroise : autoproclamée en dehors du PCF, conception erronée d'un seul parti pour la classe ouvrière, application de la ligne du parti en lieu et place de celle du front, positionnement public pour le nucléaire civil alors que le programme du FDG diffère le rêglement de cette question.

Pour toutes ces raisons et parce que le PCF a toute sa place dans les fronts ou blocs à venir il est nécessaire qu'une autre candidature fasse la preuve qu'une autre gestion des fronts et des blocs est possible. Une gestion respectueuse des invidus et des forces. Une gestion où la lutte des classes ne se transforme pas en lutte des places. Une gestion où ce qui scelle les accords est la référence commune et pas l'utilisation d'un sigle. Une gestion où ce qui recherché c'est l'éfficcacité et pas le boutiquier.

Le sens de l'appel de Béziers c'est de poser toutes ces questions pour tenter de les résoudre. C'est pour cela que j'y souscris.

Didier Ribo, militant NPA